Cela pourrait être une petite annonce matrimoniale :
"Négociant automobile sérieux cherche assurance professionnelle pour relation à long terme et plus si affinités. Jeune entreprise, pleine d'avenir, gère des stocks de valeur avec toutes les sécurités possibles. Si vous êtes capables d'assurer un stock très variable, dont la valeur peut, du jour au lendemain, être multipliée par cent, si vous êtes prêt à nous faire une offre sérieuse sans demander une dot démesurée, alors la demande en mariage suivra".
Sur un ton humoristique, ce texte explique bien les difficultés des métiers d'intermédiaires à trouver une assurance. Le cas des négociants et mandataires est bien spécifique : à la différence des agents immobiliers qui, tout comme eux, ont des mandats de vente, le négociant est dépositaire du bien qu'il a à vendre, alors que l'agent n'a que les clés.
Ce que couvre une assurance professionnelle de mandataire / négociant
L'assurance professionnelle d'un négociant automobile doit donc couvrir sa responsabilité civile, mais aussi sa responsabilité vis-à-vis de son mandataire, donc la valeur de la voiture.
Du côté de l'assurance responsabilité civile, tant que le négociant est détenteur du véhicule, il est responsable ou co-responsable des accidents de conduite éventuels. Si un futur client désire essayer le véhicule sur route, le négociant doit, par exemple, s'assurer qu'il a bien son permis. En effet, s'il n'a pas effectué cette vérification, sa responsabilité pourra être recherchée en cas d'accident.
Quand le négociant effectue le transport du véhicule, de chez son mandataire jusqu'au lieu de stockage, ou jusque chez un client potentiel, il est pleinement responsable des dommages qui pourrait arriver à la voiture, comme des accidents. Or, statistiquement, une personne qui conduit beaucoup a un risque d'accidents plus élevés. L'assurance RC doit les prendre en compte.
La valeur du stock est particulièrement instable. Il suffit que le négociant décroche un mandat pour vendre une voiture de luxe pour que l'assureur se mette à trembler. Ce problème est à la fois administratif (comment faire une mise à jour régulière des voitures en stock) et financier : sur quelle base calculer la prime, pour qu'elle reflète correctement le risque assuré ? Comment déterminer les franchises ?
L'assurance est un élément particulièrement sensible pour les petites structures
Le négociant peut-être un simple auto-entrepreneur, ou une SARL d'associé unique. Dans ce cas, surtout en début d'activité, ses fonds propres sont sans commune mesure avec la valeur des véhicules qu'il a en dépôt. Aussi, contrairement à un schéma d'assurance classique, où les actifs assurés sont proportionnels, plus ou moins directement, au chiffre d'affaires et au capital de l'activité, une prime d'assurance basée sur la valeur des voitures peut être trop lourde à payer.
Comment faire ? En consultant des cabinets d'assurances spécialisés dans son activité, le négociant automobile peut voir avec eux les mesures qui permettent d'alléger au maximum sa prime d'assurance :
- local particulièrement sécurisé, validé par l'assureur
- nombre maximum de véhicules assurés simultanément
- modalités de mise à jour des bien assurés simples et rapides.
Ce service se trouvera, par contre, difficilement chez un assureur-généraliste.
Sommaire de l'article :