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Publiée le 1 octobre 2025 Par cicv-mag

SCPI : est-il possible de perdre de l’argent ?

Les SCPI séduisent de nombreux épargnants en quête de revenus réguliers et de diversification patrimoniale. En rendant l’investissement immobilier accessible via un placement collectif, elles se présentent comme une alternative souple à l’achat direct d’un bien locatif. Pourtant, derrière leur attractivité, ces sociétés civiles de placement immobilier exposent à des aléas spécifiques, au premier rang desquels figure la perte en capital. Comprendre ces mécanismes est indispensable avant toute décision.

Le risque de diminution du capital dans une SCPI

Acquérir des parts de SCPI revient à devenir copropriétaire d’un patrimoine immobilier géré par une société de gestion. La rentabilité dépend de la qualité des actifs, de la stratégie adoptée et de la conjoncture du marché.

Comme pour un bien immobilier dont le prix peut baisser, la valeur d’un portefeuille détenu par une SCPI évolue dans le temps. Investir en SCPI expose donc à une dépréciation éventuelle de la valeur de ses parts.

Une dégradation du patrimoine peut se traduire par :

  • Une révision à la baisse du prix de la part, entraînant une moins-value en cas de revente
  • Une contraction des revenus distribués, si les loyers diminuent ou si des biens restent vacants

À ces risques s’ajoutent des contraintes structurelles propres aux SCPI. La liquidité des parts est limitée : leur revente peut s’avérer difficile, notamment en période de ralentissement du marché. Les dividendes ne sont pas garantis, car ils dépendent uniquement des loyers encaissés.

Enfin, pour les SCPI positionnées à l’international, le risque de change lié aux fluctuations entre l’euro et les devises étrangères peut affecter la rentabilité.

Limiter l’exposition au risque de perte dans une SCPI

Le fonctionnement de l’investissement en SCPI ne permet pas de supprimer totalement le risque de perte. Néanmoins, certaines pratiques permettent de le contenir et d’investir dans de meilleures conditions.

Examiner attentivement la valorisation des parts

Chaque année, une expertise indépendante actualise la valeur du patrimoine détenu. Le prix de la part doit se rapprocher de cette estimation, dans une marge encadrée de ±10 %.

Consulter l’historique des réévaluations aide à mesurer la stabilité du portefeuille et à détecter d’éventuelles fragilités avant d’entrer au capital. Cette vigilance réduit le risque de payer une part au-dessus de sa valeur réelle.

S’orienter vers des SCPI diversifiées

La diversification constitue un levier efficace pour réduire les aléas. Certaines SCPI se concentrent sur un segment (bureaux, commerces, résidentiel) ou sur une zone géographique unique.

D’autres adoptent une stratégie plus étendue en répartissant leurs investissements sur plusieurs typologies d’actifs et profils de locataires.

La diversification sectorielle limite la dépendance à un seul marché. En parallèle, cibler à la fois des particuliers, des entreprises et des acteurs commerciaux réduit le risque d’impayés ou de vacance prolongée, en diluant la dépendance à un seul type de locataire.

Élargir le périmètre géographique

Certaines SCPI privilégient la France, en combinant Paris, l’Île-de-France et les grandes métropoles régionales. D’autres étendent leurs positions à l’étranger, notamment en Allemagne, en Espagne ou en Italie.

Cette diversification géographique mutualise le risque : la baisse de valeur d’un marché local peut être compensée par la résilience d’un autre. Elle permet également d’exposer son investissement à des cycles immobiliers différents, contribuant ainsi à stabiliser la performance globale.

En définitive, investir en SCPI reste tributaire des fluctuations immobilières et du dynamisme des locataires. Mais une approche prudente, fondée sur l’analyse des valorisations et la diversification, permet de mieux encadrer les aléas et de réduire la probabilité d’une perte financière.

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